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DÍA DE LOS MUERTOS » LA FÊTE DES MORTS: UNE DES PLUS BELLES TRADITIONS DU MEXIQUE

Dernière mise à jour : 19 juin 2020

Rendez-vous au cœur de la fête des morts les 1ers et 2 novembre

au Mexique pour une séquence émotion !

« Dia de los muertos », la fête incontournable pour les mexicains.

Si en France, la toussaint a une connotation triste, au Mexique,

on a hâte de célébrer cette fête !

La région du Michoacán a su garder toutes ses traditions pour

cette journée si spéciale, et c’est au travers de ce nouvel article,

que je vous y emmène pour vous imprégner des coutumes mexicaines !


Les lieux incontournables pour vivre el dia de los muertos au Mexique :

Patzcuaro et Tzintzuntzan.

J’ai toujours rêvé de me retrouver au cœur de cette tradition, je suis donc partie à Patzcuaro, vivre la noche de los muertos !


La fête des morts, qui est l’une des plus importantes aux yeux des mexicains, se déroule le 01 et le 02 novembre dans tout le Mexique.

Me voilà donc partie avec mon sac à dos.


C’est déjà un grand bonheur que de faire ma valise et d’y mettre des affaires d’hiver !

A moi le bonnet et les chaussettes ! Adíos la chaleur du Yucatán et l’humidité.


Je prends un vol depuis Mérida vers Mexico city puis un bus pour rejoindre Morelia et ensuite Patzcuaro. Cela fait des années que j’attends ce moment et, bien que j’aie déjà participé à la fête des morts à Mérida, il me tarde de me rendre à Patzcuaro.


J’arrive le soir du 31/10 à Patzcuaro qui se situe à un peu plus d’une heure de Morelia, 5 à 6 heures de la capitale.

Patzcuaro, perché à 2 140m d'altitude est bordé par un magnifique lac du même nom. Niché au cœur des territoires Indiens Purépechas, ce charmant petit village colonial a bien des choses à nous faire vivre !

Le village est bondé, la fête a déjà commencé.


Que se passe-t ’il les 31 octobre et 1er novembre au Mexique ?

Selon la croyance, durant ces deux nuits, les morts viennent nous visiter, c’est pour cela, qu’il faut les accueillir, leur offrir leurs plats préférés pour leur montrer ainsi, qu’on ne les oublie pas.

La nuit du 31 octobre au 1er novembre est consacrée aux enfants morts,

pour les mayas c’est la nuit de « hanal palal » soit le repas pour les enfants.

Les familles installent des autels, leur offrent ainsi leurs bonbons préférés, des jouets.


Ma belle-mère maya m’a dit que dans la région du Yucatán, la nuit du 31 octobre, l’histoire maya raconte que les « almas » (âmes) des enfants défunts reviennent et visitent les maisons et font comme une sorte de pèlerinage. Durant cette nuit, les familles mettent un petit bracelet de couleur noir à leurs enfants afin que les « âmes » qui sont de visite, ne s’attendrissent pas et n'emportent l’âme des enfants vivants avec eux. Selon l’histoire familiale d’Emilio, Jesus son petit frère, lors d’une nuit du 31 octobre n’avait pas de petit bracelet noir autour de son poignet et sa famille l’aurait retrouvé le lendemain matin par terre, en dehors de son hamac…or un maya ne peut tomber de son hamac…depuis le mystère est encore plus grand…


Revenons dans la région du Michoacán

Festivité du 01er novembre au Mexique :



Le jour suivant le 1er novembre fait place aux adultes.


Je pars visiter les villages voisins pour assister aux préparatifs.

Je suis plongée au cœur de la tradition.


Je pars pour la journée dans le village de Tzintzuntzan.

Les photos parlent d’elles-mêmes.


Arrivée au cimetière, il y a foule.


Les familles viennent rendre visite aux tombes de leurs ancêtres, petits et grands nettoient, fleurissent, décorent les tombes avec enthousiasme et délicatesse mais une chose est frappante : ce sont les enfants qui sont le plus à l’ouvrage.

Les grands-parents et parents sont présents mais les guident.


La tradition se perpétue.




Pendant ce temps, dans les maisons, on prépare les plats préférés de ceux qui sont partis.

Les offrandes envahissent les cimetières, les églises mais aussi les maisons.

Les autels sont couverts d’offrandes, bougies, photos, fleurs mais aussi nourriture comme el pan de muerto «pain de mort »



Pour guider les âmes, des processions se mettent en place en fin de journée,

et tout le monde se rejoint dans le cimetière.

La nuit du 1er au 2 novembre :

Le soir venu, les familles sont réunies autour des tombes et veillent ensemble toute la nuit.


Un repas est partagé autour de la tombe, certains évoquent des anecdotes heureuses du défunt, d’autres sont plus silencieux, plongés dans leurs pensées…


Je fais la connaissance d’un couple de mexicain à Tzintzuntzan, venu aussi, célébrer cette fête. Ils m’invitent à les accompagner faire le tour des autres villages autour du lac.

La nuit est tombée, nous visitons le cimetière d’Arocutin, certainement mon village préféré.

Une ambiance mystique règne à l’intérieur, on s’y sent bien, c’est calme, bien plus petit que Tzintzuntzan.


On poursuit une bonne partie de la nuit à visiter les autres villages comme Ihuatzo, Cucuchucho. On se régale en dégustant toutes les spécialités culinaires de la région et en écoutant les témoignages des Purépechas.


Tard dans la nuit, je rejoins mon auberge à Patzcuaro, songeuse et apaisée.

Cette journée fut telle une pause dans la vie. Les mexicains m’ont enseigné à prendre le temps de penser à ceux qui sont partis.

Quel défunt ne rêve-t-il pas d’une telle fête en son honneur chaque année, autour de sa tombe !?

Mais c’est aussi un moment familial, une réunion, tendre et nostalgique.


C’est toute la nuit, du grand-père de 80 ans au nouveau-né, que les familles se recueillent dans le cimetière et attendent que les âmes passent. Une fois le jour levé, chacun se retire et repart dans son quotidien.

JANITZIO :

Le lendemain, la journée s’annonce plus calme, les cimetières se sont vidés.


Je décide de partir sur l’île de Janitzio.

Auparavant au cœur de la tradition, malheureusement Janitzio n’a pas su garder ses coutumes et les cimetières sont devenus des lieux de fête où l’on peut écouter de la techno et boire des bières toute la nuit.

C’est donc une fois la fête terminée que je décide de découvrir Janitzio.

Les touristes dorment encore et le calme règne.


Au sommet, après avoir grimpé bon nombre d’escaliers, j’atteins la statue de Morelos, 40mètres de hauteur. José Maria Morelos est un héros national. En 1828, sa ville natale de Valladolid fut débaptisée et renommée Morelia en son honneur. Depuis le belvédère qui entoure le monument, on admire un panorama magnifique.


En fin de journée, je rejoins Patzcuaro pour repartir vers les terres chaudes du Yucatán.

Une belle leçon de vie :

Cette expérience fut pour moi une belle leçon de vie. Au final, on ne prend jamais le temps de penser à ceux qui sont partis.

Et c’est avec beaucoup de tendresse que cette année, je préparerai dans un coin de notre maison, un petit autel à l’effigie de nos chers disparus.


Si vous aussi, vous souhaitez découvrir la tradition de la fête des morts au Mexique, n’hésitez pas à me contacter, c’est avec plaisir que je vous composerai un circuit sur mesure.

Sandra

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